mercredi 21 août 2013

Henry James disait, "Il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginée".



Je me souviens du jeudi 27 février, ou en rentrant de vacances en Allemagne avec mon amoureux, j'ai reçu le papier que j'attendais : un certificat d'acceptation à poursuivre mon master 1 en Suède. Après les joies des premiers temps, les premières petites préoccupations, les réunions d'information, les échanges de mails et de paperasse à n'en plus finir, les comparaisons de prix de vols, le départ était fixé. Le vendredi 23 août 2013, à 11h20, mon avion s'envolera vers la Scandinavie pour ne revenir qu'en 2014.

Il existe un moment dans une vie ou l'on se rend compte qu'aussi heureuse soit-on ici, on ressent le besoin de bouger, de visiter d'autres lieux, de vivre des expériences hors du commun et de se surpasser. On se dit qu'il est temps d'apporter du compliqué dans une vie trop réglée. Fac-potes-amoureux-hand-famille. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. On est entouré, on ne s'ennuie pas, on aime les autres, et ce qu'on fait. Mais il manque quelque chose. Alors on réalise un dossier béton pour prendre la place d'une centaine d'autres personnes potentiellement éligibles pour partir en Erasmus en Suède, et ça fonctionne.
L'ennui est que le dossier et le temps de préparation se comptant en mois, voire 1 année, on a grandement le temps de se préparer, de s'imaginer et de briefer les gens. On a largement le temps de faire ses valises, de savoir le poids autorisé, de faire un passeport, choisir un logement. On a le temps d'acheter des pulls, des écharpes, de changer la monnaie. On a le temps de partir en vacances surtout, et de profiter du magnifique été que la France nous offre l'année de notre départ. Parce que soyons honnêtes, cette année, le soleil brille, et les barbecues, c'est pas en Suède que je pourrais en faire. Résultat, tout ce dont on a le temps de se préoccuper sans stresser a tendance à se retrouver au bout de la liste des priorités grâce à notre super copine Procrastination.
Tout ça pour dire que j'ai bien profité de mes copains, bien fait la fête, mais que j'ai du courir m'occuper de tous les éléments indispensables à mon départ cette semaine. Ma valise quand à elle (ou devrais-je dire mes valises) attendent impatiemment d'être fermées.

C'est amusant de se dire qu'on s'est toujours imaginé partir vivre à l'étranger, pendant une période (in)déterminée. On a la bougeotte et l'envie de voir ailleurs. L'appareil photo qui nous démange et les yeux assoiffés de nouveauté. Manque de bol en plus pour les parents et les amoureux, on est plutôt doués en langues étrangères, et souffrants d’hyper-sociabilité. Ainsi, ce qui aurait pu être un frein à notre départ devient finalement un atout supplémentaire. Alors ça y est, le jour est presque arrivé, je m'en vais. En Scandinavie, dans le pays des Rennes et des traineaux. Dans le pays du poisson et des saunas. Dans le pays de la neige et des grands blonds. Dans le pays qui m'attend.
Malgré le fait que ce départ était quelque part inévitable, j'ai tellement voulu profiter de mon été, de mes amis et de mon copain, que je suis presque triste de partir après demain. Si je ne réaliserais pas vraiment avant d'avoir les fesses dans l'avion, parfois, j'ai peur de penser qu'à mon retour, rien ne sera plus comme avant. Cette pensée vient en altercation avec le fait que cette aventure va être extraordinaire et qu'à mon retour, tout le monde sera content de me revoir, encore plus que quand ils avaient l'habitude de me croiser quotidiennement. Alors on va conserver la dernière idée en tête et partir le sourire au lèvres. En plus, j'ai développé plein de photos que je pourrais accrocher sur le drapeau breton que mes copains m'ont offert.
Et puis, il paraît que skype, c'est suédois, alors ça fait une excuse de plus pour rester en contact.
J'ai déjà hâte de découvrir ce pays, ses habitants, de vivre la vie Erasmus et de raconter tout ça à ceux qui restent ici. J'ai déjà hâte de courir dans la neige, d'apprendre le suédois, de vivre la nuit.
Bon cependant, entre temps, il y a le trajet. Et si l'avion ne m'inquiètes pas plus que ça, cependant, je suis en train de boucler mes valises et je crois qu'il aurait fallu me greffer un 3e bras. J'ai plus qu'à espérer qu'une âme charitable vienne m'aider...

Bon voilà, j'ai plus qu'à attendre mon avion de vendredi. Le nouvel objectif est de faire en sorte de ne pas trouver mes 2 derniers jours nuls.
Je vais essayer de publier des articles fréquemment sur ce blog. Pour faire partager des anecdotes, et des différences franco/suédoises.

A très vite !